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Diva... pour circuit
La 998 a été présentée à la presse
uniquement en version libre (123 ch) et sur circuit.
Malgré l'impossibilité d'effectuer un test routier, nous avons pu
prendre la mesure du nouveau bicylindre en L. Face à l'ancien 996 cm3, ce
nouveau bloc se montre bien plus souple et sur le dernier rapport, la
machine accélère entre 2 500 et 3 000 tr/min sans cognements réprobateurs.
L'utilisation sur toute la plage de puissance est facilitée par la
douceur des montées en régime, un comportement surprenant compte tenu du
gain de puissance obtenu aussi à haut régime. En fait, ces progrès sont
liés à un alésage plus important et à une course réduite, ainsi
qu'aux soupapes dont le diamètre a été augmenté (autant à l'admission
qu'à l'échappement) et l'angle refermé de 40° à 25°. D'où la dénomination
«Testastretta» pour la forme de la culasse à «tête étroite».
La tenue de cap est toujours sans
reproche mais cette nouvelle Ducati
reste une machine physiquement exigeante. Et dans les enchaînements
rapides, par exemple, il ne faut pas hésiter à forcer le contrebraquage
pour bien rentrer en virage et à la tenir fermement lors des accélérations.
Pas de doute, la 998 reste une Ducati ! Au chapitre des freins, les
disques sont désormais de 4,5 mm d'épaisseur au lieu de 5 mm. Soit une
diminution de poids qui permet de contrer plus facilement la force
gyroscopique pour mettre la moto sur l'angle. À signaler que pour un
freinage efficace, l'action sur le levier doit s'effectuer de façon musclée.
La Ducati 998 de base
possède de nombreux atouts pour évoluer sur piste. En utilisation routière,
la souplesse et l'onctuosité du moteur, en progrès, laissent augurer
davantage de plaisir qu'avec la 996, même si, en raison de la position de
conduite, elle risque d'être toujours aussi fatigante.
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