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Le cadre a été redessiné
pour accroître l'agilité et pour recevoir les valises latérales.
Le modèle essayé sur 1 000 km (version luxe) disposait de l'ABS et d'une
molette de réglage de précharge grâce à laquelle l'amortisseur arrière
s'adapte au duo en quelques secondes. Nous avons rejoint le propriétaire
d'un modèle 98 pour juger de l'évolution. Très stable à faible allure
comme à vitesse soutenue, la VFR est toujours aussi homogène sur tous
les types de revêtements. La selle, plus basse de 10 mm permet de mieux
maintenir la machine à l'arrêt. À la conduite, la VFR 2002 ne révolutionne
pas les qualités dynamiques et la facilité de l'ancien modèle. La
nouvelle version du freinage couplé de la VFR 2002 (Dual CBS) est plus
sport, ce qui le rend plus agressif. La progressivité de l'ancien modèle
disparaît. Maintenant, dès l'attaque sur le frein arrière, l'avant
rentre en action, trop tôt. Ce qui relève la machine en virage et rend délicats
les demi-tours. À vitesse soutenue, couplé à l'ABS, ce système s'avère
en revanche très rassurant et diablement efficace, surtout sur route
humide.
Le
V 4 a subi de nombreuses modifications avec, notamment, l'adoption du système
VTEC (voir illustration), déjà
utilisé en automobile. En dessous de 7 000 tr/min, le moteur fonctionne
avec deux soupapes par cylindre pour, en théorie, privilégier le couple,
la souplesse et la consommation de carburant ; au-dessus de ce régime,
les deux autres soupapes se mettent en action pour favoriser la puissance.
Une amélioration de la souplesse par rapport au modèle 98 est
perceptible au premier abord, mais les trois premiers rapports de la boîte
de vitesse ont été raccourcis... En fait, la plage d'utilisation reste
la même : il est toujours impossible de descendre en dessous de 3 000
tr/min sur le dernier rapport. À haut régime, ce nouveau modèle fait
quasiment jeu égal avec l'ancien. Le couple disponible est légèrement
supérieur et la vitesse de pointe presque identique (environ 250
compteur). En vissant la poignée, le V4 distille toujours une poussée
virile et linéaire, mais la mise en action des quatre soupapes au régime
clef fait l'effet d'un coup de "boost". Amusant, mais cela peut
toutefois déranger à la longue. À utilisation identique et sur un même
parcours, la VFR VTEC consomme près d'un litre en moins aux 100 km,
au-dessous de 7 000 tr/min. C'est un réel progrès.
La VTEC est bien dans la
lignée des VFR. Elle gagne en
sportivité, grâce à son look, son freinage plus incisif et son moteur
plus joueur. Mais elle est aussi plus routière, par l'amélioration du
confort passager et, surtout, par ses équipements (catalyseur, sonde
lambda, ABS, valises). Ces atouts lui permettent de demeurer la référence
des routières sportives. Technologique, mais pas donné !
Étienne Garcin-Marrou
Retrouvez sur le Moto Magazine n°183
les mesures, le principe du V-Tec et la comparaison avec le modèle 98
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